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La révision du PLU s’accompagne d’un reclassement de massifs boisés hors milieu urbain pour près de 460 ha supplémentaires, les “EBC des campagnes”, essentiellement le massif de l’Estérel, passent de 5707 ha à 6167 ha.
Il n’y a pas eu 460 ha de forêts supplémentaires spontanées entre 2018 et 2025 ; ce reclassement de 460 ha supplémentaires revient de fait à une régularisation d’espaces boisés existants oubliés au précédent PLU.
Avec le réchauffement climatique et les phénomènes de canicule, c’est en milieu urbain très minéralisé que les arbres seront utiles et recherchés alors que ceux des campagnes, sans influence sur la chaleur en ville seront, pour cause de canicules et risques incendie, fermés à la population.
De fait, l’enjeu prioritaire en termes de classement reste bien celui de la préservation des arbres en milieu urbain.
Ainsi, ce classement d’hectares supplémentaires d’EBC “des campagnes” tient davantage d’un artifice visant à gommer l’image négative de la suppression des EBC “urbains” que d’une réelle mesure environnementale.
De plus, "les EBC urbains ont été retirés (63 ha environ) et remplacés par des prescriptions plus adaptées", au titre Patrimonial ou Paysager selon le cabinet d'étude (page 339 RP tome 2).
La grande différence entre ces deux régimes de protection tient au fait que les premiers (EBC) apportent “interdiction de changement de destination”, ce que n’imposent pas les seconds : un espace classé en EBC ne sera jamais constructible (signal fort de protection des arbres, bien sûr, mais du sol aussi) alors que rien ne garantit l’inconstructibilité des espaces protégés au titre Patrimonial ou Paysager.
Il y a, là aussi, un doute sérieux sur la sincérité des éléments mis en avant pour assurer la protection du Poumon Vert de Saint-Raphaël.
Image de Saint-Raphaël en 2030 quand les grands axes seront densifiés par des immeubles sans arbre, sans végétation avec au fond les Espaces Boisés Classés des "campagnes".
Il fait chaud, non ?