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La voiture et le système automobile prennent beaucoup de place.
Il suffit d’observer en ville ou dans les villages la proportion de l’espace public alloué aux routes et au stationnement pour s'en rendre compte.
Mais on s’y est habitué, et on ne le voit plus forcément, comme l'illustre le dessin ci-dessous.
Pourtant, en France
👉 Il y a de l’ordre de 38 millions de voitures
👉 Une place de stationnement occupe 10 m² environ (5 x 2 m)
👉 Si on alignait toutes ces voitures sur un immense parking, celui-ci s’étendrait sur 380 km², soit quasiment 4 fois la taille de la ville de Paris
Ce chiffre ne représente néanmoins qu’une petite partie de l’occupation d’espace du système automobile, car il faut
👉 Plusieurs places de parking par voiture
👉 Multiplier la surface évoquée par 30 pour obtenir la place prise par les routes et autoroutes
Ce sont en effet 1,1 million de km de routes qui sillonnent la France, soit en moyenne 2 km de route par km²
Ces infrastructures routières représentent 2,2 % du territoire, soit l'équivalent de plus de 2 départements moyens
Ces espaces artificialisés ont été pris à la nature, remplaçant des champs, prairies, forêts ou zones humides
👉 Cela impacte la biodiversité par les surfaces occupées, mais aussi par la fragmentation des zones naturelles, ainsi que par les pollutions de l’air, des sols et des eaux
👉 Ces surfaces sombres renforcent aussi notre vulnérabilité aux vagues de chaleur (îlots de chaleur urbains), et leur caractère imperméable limite l'infiltration de l'eau dans les sols, accentuant à la fois les inondations (lors de pluies intenses) et sécheresses (moindre recharge des nappes souterraines)
Il est désormais indispensable de rééquilibrer l’utilisation de l’espace public
👉 Pour redonner de la place pour les mobilités alternatives à la voiture individuelle (marche, vélo, transports en commun, voitures partagées...), car l’aménagement des infrastructures a un fort impact sur les pratiques de mobilité
👉 Pour améliorer la qualité de vie et l’attractivité de l’espace public. Il s’agit de ne plus considérer cet espace en commun uniquement comme un espace de circulation et de stationnement, mais aussi comme un espace de vie. Les cheminements piétons doivent être sécurisés, en particulier pour les plus vulnérables (personnes âgées, enfants, PMR...). Et une multitude d’autres usages sont possibles pour rendre la ville plus pratique, vivante et/ou agréable : pouvoir bénéficier de fontaines à eau, de toilettes publiques, de bancs, libérer de la place pour les terrasses, les marchés, des événements culturels, des aires de jeux…
👉 Enfin, il s'agit de redonner de la place à la végétation et aux espaces naturels, afin de bénéficier à la biodiversité et de mieux s’adapter au changement climatique
Limiter la place de la voiture demande du courage politique
👉 Mais c'est indispensable pour aller vers des mobilités plus durables
👉 Et il y a énormément à y gagner pour notre santé et notre qualité de vie