Enquête harcèlements Frédéric Masquelier

Allégations farfelues ou management toxique à la mairie ?

Une enquête ouverte par le parquet de Draguignan, des signalements de professionnels de santé, deux saisines du tribunal administratif : "allégations farfelues" proclame le maire…

Les victimes apprécieront tout comme le procureur.

Dans sa réponse à l’article du Canard Enchainé du 20 Novembre 2024, le maire écrit "sans que cela n'émeuve [...] nos conseillers municipaux" (Var Matin 23/11/2024).

Il se trompe car, sollicités par certains de ces fonctionnaires écartés, nous avons été bouleversés par ces échanges témoignants d’une atmosphère toxique dans l’administration. Agents dans l’échiquier communal, ils étaient effondrés, terriblement affectés par ce qu’ils subissaient, en larmes, souvent. Et derrière un agent, c’est toute une famille qui est touchée.

Alors, nous, élus de ma Ville ma Planète, pensons que cette affaire est très grave, préoccupante pour la cité de l’Archange et nous prenons très au sérieux ces signalements d’agents qui vivent un enfer professionnel.

Ce n’est pourtant pas nouveau : en 2019, l'élu P. Cordina disait lors d'un conseil municipal "Vous avez eu des comportements méprisants envers vos agents. Clamant avoir remis l’administration au travail et affirmant vouloir noter les agents vous-même pour ne pas faire la promotion de bras cassés".  Plus loin : "Vous êtes le premier harceleur de la mairie et pour vous couvrir, vous mettez en place une cellule anti-harcèlement" (Var Matin 14/03/2019).

Ce management brutal est aussi vécu par les élus de sa majorité qui ont été six à être démis ou forcés à démissionner, et qui doivent obéir ou fléchir : Mme Hauteur, M. Debaizieux, M. Marty, Mme Jeanperrin, Mme Lombard, M. Genoux. 

Cette violence, nous l’avons connue nous aussi, conseillers d’opposition, nous qui avons du quitter à deux reprises des séances du conseil municipal, qui sommes régulièrement victimes de mensonges et d'insultes  dans le Lien (une plainte pour diffamation a été déposée).

Et que dire de la valse des chefs de service à la ville ? Cinq directeurs généraux des services depuis 2020 et quatre à Esterel Côte d’azur agglomération.

Nous pensons qu’un maire qui se sépare de son premier collaborateur de parce qu’il ne lui paraît pas compétent, c’est compréhensible ; par contre 9 fois en quatre ans,  c’est sans doute qu’il n’est pas l’homme de la situation.. Cela démontre une incapacité à maintenir une direction stable et pérenne.

Aussi, au vu de ces éléments factuels, nous attendons que la justice fasse son œuvre, que l’enquête diligentée par le procureur livre ses conclusions et que les deux saisines devant le tribunal administratif  aboutissent.

Si les conclusions confirment  ce qui est décrit dans l’article du Canard Enchainé, nous demanderons la démission immédiate de M. Masquelier.

En attendant, nous relayerons les témoignages et nous incitons les agents concernés à se rapprocher des enquêteurs de Toulon.