Conseil municipal sur le harcèlement à la mairie : notre vote
Jeudi 5 décembre un conseil municipal exceptionnel s'est tenu suite à l'enquête de police concernant "la gestion humaine confinant au harcèlement" à la mairie de M. Masquelier.
La délibération mise au vote.
Ce conseil s'est tenu à huis clos à la demande de la 1ère adjointe et du Maire.
Emmanuelle a demandé un vote à bulletins secrets. Tous les conseillers municipaux de la majorité ont refusé.
Voici notre position pour justifier notre vote contre cette délibération :
" Mesdames, Messieurs les conseillers municipaux.
Pourquoi sommes-nous réunis ici aujourd’hui ?
Nous sommes réunis, pour un conseil municipal exceptionnel, pour un unique motif, suite à l’annonce d’une enquête de police, diligentée par le Parquet de Draguignan, visant M. Masquelier, pour une possible gestion humaine dangereuse, à la mairie et à l’agglomération.
Parallèlement deux saisines ont été déposées pour des allégations de souffrance au travail et harcèlement moral.
Des femmes et des hommes que nous côtoyons tous les jours, que nous connaissons, qui nous rendent service, se sentent menacés, épuisés, dépressifs et ont souhaité faire cesser ces pratiques qui dureraient depuis des années. M. Cordina en témoignait dès 2019 dans la presse locale.
Ces agents, ces proches, ces amis ont cherché de l’aide. Certains se confient à nous.
Monsieur le Maire répond dans la presse locale que ce sont des “allégations farfelues”, qu’il n’est au courant de rien. Aucune trace d’empathie, c’est-à-dire de capacité à se représenter ce que l’autre ressent ; aucun intérêt marqué pour les agents signalés en détresse.
Pourquoi sommes-nous réunis ici aujourd’hui ?
Parce que M. Masquelier nous demande 2 choses.
Premièrement, que nous, les conseillers municipaux, le dédouanions d’une confrontation aux faits reprochés et que les Raphaëlois, et parmi eux ces agents qui expriment une grande souffrance, en supportent le coût .
Deuxièmement, M. Masquelier nous demande de persévérer dans ces pratiques invoquées, dans ce type de gestion humaine, en lançant une procédure bâillon auprès des lanceurs d’alerte, des services de l’Etat, des professionnels de santé et de ces mêmes agents mis en danger.
Il s’agit de les faire taire, de nous faire taire ; vous aussi conseillers municipaux.
Est-il vrai qu’il vous a été demandé de signer une attestation, dédouanant M. Masquelier ?
Casser le thermomètre n’empêchera pas la fièvre de monter.
Dès lors, que faire dans cette situation ?
Il faut entendre ce qui s’exprime,
Je propose la mise en place de la Méthode de la Préoccupation Partagée qui permet, de façon non blâmante, de faire ressentir aux intimidateurs ce que vivent les victimes, et d’accompagner les victimes, dans un processus très cadré en plusieurs étapes.
Je me tiens à la disposition du conseil municipal pour être médiatrice.
Bien sûr, nous votons contre cette délibération car elle ne permettra pas de réparer le climat actuel ; au contraire, cette délibération l’envenime."