Budget 2024 : la folie des grandeurs

Compte-rendu du conseil municipal de mars 2024.

Episode 2️⃣, le budget 2024 ou La folie des grandeurs.

Les dépenses de fonctionnement qui étaient maîtrisées jusqu’en 2021, sont désormais en croissance forte (+9,5% en 2022, + 8,9% en 2023, +6,7% en 2024).

👉 C’est une progression inquiétante pour laquelle nous ne voyons aucune mesure de correction dans le budget.

Les dépenses de personnel étaient également maîtrisées jusqu’en 2021. Désormais elles connaissent une croissance de +6,1% en 2022, +7,7% en 2023 et + 8,1% en 2024.

Les effectifs de la ville qui étaient de 754 (équivalent temps plein) en 2017 sont de 802 en 2023.

👉 Soit une progression d’une cinquantaine de postes (+6% d’augmentation des effectifs).

La pénalité SRU, de l’ordre de 2,1 millions d’euros en 2024 est la résultante de la politique municipale depuis de nombreuses années que nous dénonçons.

Le nombre de logements pour tous est notablement insuffisant ; ce qui conduit à l’application par l’Etat de la loi SRU.

L’explication de la rareté du terrain pour construire des logements pour tous est insuffisante.

En effet, si l'on examine sur la décennie le nombre de logements construits sur la commune, on peut penser que s’il y avait une volonté politique de réaliser une offre sociale nous n’en serions pas là.

Nous l’avons démontré dans notre enquête sur l’urbanisme de 2013 à 2023.

C’est d’autant plus regrettable que les besoins sont là pour un nombre important d’habitants qui ne trouve pas de logement à un prix abordable, notamment les personnes de la 1er et 2ème lignes (infirmières, aides soignantes, agents municipaux…). 

👉  La ville paie une pénalité de plus de 2 millions d’euros 💸, dont le montant pourrait être utilisé à satisfaire d’autres besoins s’il n’y avait pas cette carence.

L’ensemble des recettes de fonctionnement ne devrait, selon le rapport, n’augmenter que de 1%. Cette situation va avoir des conséquences sur la capacité d’autofinancement de la ville c’est-à-dire son aptitude à réaliser des investissements sans recours à la dette.

👉  Dès lors que les dépenses augmentent plus vite que les recettes, c’est l’épargne de la ville et donc sa capacité d’autofinancement qui est amputée.

La dette de la ville qui était en baisse depuis 2016 va connaître cette année une hausse de plus de 8 millions d’euros, dont le coût va peser lourdement sur les budgets des années à venir en termes d’annuité de la dette.

👉  Ainsi, le stock de dette devrait donc se situer fin 2024 à 74 millions d’euros, soit le niveau de 2019.

Par conséquent, nous n’approuvons pas ce budget 2024 qui révèle une mauvaise gestion des finances de notre ville.